Avis UHQB sur le projet de modification du plan de circulation

Modification du plan de circulation de Meylan

La mairie a lancé une réflexion pour la recherche d’une amélioration de circulation en vue de réduire le « trafic de transit » sur l’axe Avenue du Vercors – Avenue du Granier.

Cet objectif est à atteindre mais n’oublions pas les conséquences sur les habitants de notre quartier et prenons les en compte. C’est ce qu’a fait l’UHQB qui livre ci-dessous le fruit de ses réflexions.

Il paraît utile ici de rappeler que dans sa conception, le quartier a été défini comme « quartier piéton où la voiture est tolérée », dans le choix de son organisation, pour accéder simplement au plus près des habitations. Ainsi, aucune voie interne au quartier n’est « traversante » et envisager une circulation interne au quartier ne peut être qu’en contradiction avec l’esprit de sa conception. 

Ne perdons pas de vue la nécessité d’un accès simple et rapide aux habitations, aux commerces et aux professions médicales installées dans le quartier pour que le remède recherché ne conduise pas à une situation pire que celle qu’il veut guérir. 

Avis de l’UHQB pour la modification du plan de circulation

Pour le quartier des Béalières, le futur plan de circulation présenté lors des réunions des 11 et 20 octobre 2022 aura plusieurs impacts importants. 

  • Au niveau des rues Chenevière et Dubois Aymé

Dans les deux scénarios proposés, les habitants desservis par la rue Chenevière ne pourront sortir du quartier qu’en direction de Montbonnot (même pas par le Chemin des Prés) ; ils seront obligés de faire un détour par l’avenue de Chamechaude, le chemin du Vieux Chêne et le chemin de Malacher. Le chemin du Vieux Chêne est déjà saturé aux heures de pointe. Comment feront les habitants desservis par la rue Dubois Aymé ? Pourront-ils tourner à gauche pour rejoindre le rond-point de Bavière ? Car le chemin des Grubins est petit et ne pourra pas supporter une augmentation de trafic automobile. Nous ne voyons pas comment résoudre ces difficultés majeures pour les habitants, dont un certain nombre en situation de handicap ne peuvent pas se passer de voiture pour se déplacer. 

  • Au niveau du chemin de Bérivière

Le trafic automobile a augmenté ces derniers temps sur le chemin de Bérivière : actuellement 1500 véhicules/jour en bas, 1000v/j au milieu et 400 v/j pour la partie haute à l’arrière du lycée du Grésivaudan. Cette augmentation peut s’expliquer par  la suppression de la borne puis par la construction de nouvelles habitations. Plusieurs témoignages montrent également un nouveau trafic de transit pour accéder au Haut Meylan plus rapidement, ou pour redescendre vers le Bas Meylan. Dans les deux scénarios présentés, l’augmentation du trafic est estimée à + 1500 véhicules/jour (information obtenue après avoir posé la question à Antoine Jammes lors de la réunion du 20 octobre). Donc les scénarios viennent aggraver par ricochet une situation déjà tendue. De plus, augmenter le trafic sur ce chemin va à l’encontre absolue de la conception du quartier avec la porosité entre Béal 2 et Béal3. Ce chemin est traversé par un nombre important de piétons et cyclistes (accès à la place des Tuileaux par le Routoir, accès à la crèche, traversée de l’autoroute à vélo, accès au parc du Bruchet). Afin de freiner la tentation du trafic de transit sur ce chemin, la mise en place d’un sens interdit dans les deux sens sauf pour les riverains et les services pourrait être une solution à inclure en plus dans le choix des scénarios. Cela est déjà le cas actuellement chemin des Buclos.

  • Autres considérations plus globales

La modification du plan de circulation devrait diminuer les émissions de CO2 et la pollution (grâce à l’optimisation de la circulation du bus). Mais a-t-on calculé les futures émissions de CO2 et la pollution dues à l’augmentation du trafic automobile des habitants  à cause des détours ?

Où exactement sera coupée la circulation ? Comment seront élargies les routes si des couloirs réservés aux bus sont créés ? Pourquoi  ne pas mettre un feu rouge qui ne serait déclenché qu’aux heures de pointe comme au rond-point de Didcot ?

Au total, la conception du quartier des Béalières ne laisse guère de possibilité d’entrée et de sortie  pour les véhicules mise à part l’avenue du Granier :

Le quartier abrite des logements pour personnes en situation de handicap. Les rues Chenevière et Dubois Aymé sont les seuls accès pour une partie de ces habitants : ils doivent pouvoir circuler comme aujourd’hui et ne pas être obligés de faire des détours et des contours pour rentrer chez eux, à user de l’essence et émettre encore plus de CO2. 

Le chemin de Bérivière est le seul accès pour l’autre partie des habitants. Ce chemin n’a pas à subir l’effet rebond inévitable, afin de préserver la sécurité, l’esprit poreux du quartier et la tranquillité des riverains. 

L’UHQB se prononce donc pour un aménagement spécial pour les habitants du quartier dans le choix des scénarios. Ces deux scénarios semblent encore insuffisamment étudiés pour les spécificités du quartier des Béalières. 

Et vu la complexité du problème, ne pourrait-on pas  envisager, d’abord, une phase expérimentale d’un an au terme de laquelle un bilan est fait afin d’apporter d’éventuelles corrections au plan de circulation ?


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